Le Baiser de Klimt

J’étais hypnotisée…
Je l’avais tellement cherché…
Il m’a fait chavirer…

Ses mains douces et fines
Son cou si gracile
Ses rectangles noirs et blancs
Ses motifs en spirale

Dans ce cocon doré,
Cet élan langoureux
Si propre aux amoureux,
M’ont laissée pétrifiée.

Combien me faudra-t-il d’années
Pour retrouver pareil émoi
Face à un baiser
Si finement ciselé ?

Ce baiser romantique et unique
Je le conserve en moi
Pour l’éternité….

Père Noël

Délesté de sa musette,
Père Noël a quitté notre planète.
Déconcerté par les tempêtes,
Il a rendu son âme de poète
A rangé ses trompettes
Est parti seul faire la fête.

Désenchanté et triste à mourir,
Il ne supporte plus de voir souffrir
Ceux qui autrefois savaient rire.
Il avait toujours eu le cœur à sourire,
Mais de voir tant de gens périr
Lui a donné envie de fuir.

Désenchanté et triste à mourir, Il ne supporte plus de voir souffrir Ceux qui autrefois savaient rire. Il avait toujours eu le cœur à sourire, Mais de voir tant de gens périr Lui a donné envie de fuir.

Père Noël je te comprends. Il nous faudra encore du temps Pour expliquer à nos enfants Que l’avenir qui nous attend Est encore pire que celui d’antan.

Mais fais un effort Père Noël Chante nous une ritournelle Pour que brille encore dans nos prunelles Un espoir de vie un peu plus belle…..

Homme blanc

Tout en muscles et tendons,
Tu trinques à l’horizon.
Homme blanc sans regard,
Tu émeus par ton geste,
Sans pourtant crier gare,
Intime de lâcher du lest
Toi, entouré de tes mouettes
A la vie qui paraît chouette
Conseille un brin de déraison
Bien au-delà de l’horizon
Sans peur ni tension

Rien ne serait arrivé, si

Rien ne serait arrivé si Eve n’avait pas croqué la pomme,
si elle n’avait été façonnée avec une cote d’Adam.
Elle aurait alors pu croire être sortie de la cuisse de Jupiter.
Le monde aurait été différent si cette femme dans sa naïveté n’avait pas dit «oui» à ce ténébreux d’Adam.
S’ils ne s’étaient rencontrés sous le pommier, on aurait échappé au pépin.
Rien ne serait arrivé s’il suffisait d’un « si » pour tout recommencer.

Et si la haut

Et si la haut ?…
Il faisait beau
On aurait plus chaud,
On rirait de tout
Prendrions l’air un peu fou.
Tu volerais au travers des nuages
Vêtu de ton plus beau ramage,
Je te suivrais en papillonnant
Débarassée de rêves trop encombrants.
Ensemble, nous franchirions les frontières
Et irions à la rencontre des gens de la terre….

Et si la haut ?…
C’était le néant ?
On prendrait notre temps
Pour penser sans s’agiter
Dormir sans même rêver
Agir sans plus réfléchir
S’aimer sans même souffrir
Rire et tout pardonner.

Et si la haut ?…
On retrouvait les siens
On organiserait un festin
On aurait une âme d’enfant
Tu me dirais « C’est pas si souvent ! »
Je répondrais « On a tout notre temps ! »